Calendrier 2010 pour "Le Trot". La première des qualités, pour un homme de cheval, est de posséder une bonne main.C’est une chance, un atout, car pour le cheval, animal sensible, réceptif à l’extrême,les mains font plus que les mots dorés qui en amour, pourtant, font tout ; elles actent. La main encourage, donne, retient, reprend, prévient, contient, pianote, écarte, ôte, flatte… Entre les doigts du pilote, les guides semblent un piètre lien jusqu’à la bouche du cheval. Pourtant, tout passe par ces rênes en cuir, même l’invisible, la plus infinie joie ou contrariété. Il faut les manier comme de la flanelle, de la soie, car c’est tout le cheval que l’on a au creux des paumes ; sa fougue, sa puissance, son cœur, son souffle, cette fantastique bête de course d’une complexité folle et d’une incroyable volonté, qu’il faut apaiser, préserver. Comme le lait sur le feu. Obtenir une bonne main pour mener les coursiers destriers peut s’acquérir à force de patience, de compréhension et de passion. Mais avoir des mains en or dans le métier, est un don. Seuls les grands artistes les possèdent, et tout au long de l’année, dans la tempête des pelotons, parmi l’impétueux flot de crinières qui font mouvement, vous saurez les reconnaître… Les mains sont des étoiles, lumineuses. Laissons leur la parole… HOMERIC